La colère

La colère peut être une émotion très difficile à vivre en raison de notre éducation, des normes sociétales et de notre peur de l’intensité que cette émotion peut apporter. La colère est une émotion précieuse; c'est notre réaction à cette émotion que nous devons adapter pour éviter de nuire à nous-mêmes et aux autres. 

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Qu’est-ce que la colère?

La colère est une émotion normale et inévitable que nous ressentons lorsque quelque chose semble injuste ou inéquitable. 

Nous croyons peut-être que quelqu’un nous a fait du mal ou menace de faire du mal à nous ou à une personne qui nous est chère. 

La menace peut être :

  • Un préjudice physique. Lorsque nous croyons que nous, ou une personne qui nous est chère, sommes en danger physique.
  • Un préjudice psychologique. Lorsque nous croyons que nous, ou une personne qui nous est chère, sommes victimes d’abus émotionnels ou psychologiques. Il peut s’agir d’injures, de critiques constantes, d’humiliation, d’intimidation ou de dévalorisation.
  • Un préjudice social. Lorsque nous croyons que nous, ou une personne qui nous est chère sommes victimes de diffamation, de stigmatisation ou de discrimination. En milieu de travail, les menaces réelles ou imaginaires sur la perception que les autres ont de nous peuvent entraîner la colère. 

Bien que de nombreuses personnes pensent que la colère est une émotion négative qui devrait être réprimée ou évitée, la colère peut aussi être une source de motivation positive qui nous pousse à agir pour réparer un tort. La colère que nous ressentons face aux injustices motive le changement. Cependant, tant au niveau sociétal qu’au niveau personnel, la colère peut être une émotion intense. La colère peut être utilisée de manière productive, mais lorsque nos réactions ne sont pas intentionnelles, la colère peut conduire à des paroles, des actions ou des comportements destructeurs. 

La ressource Les émotions et leurs fonctions décrit ce que la colère et les autres émotions peuvent nous dire, et comment nous pouvons utiliser ces renseignements pour nous aider et aider les autres. Lorsque nous comprenons les renseignements que l’émotion de la colère nous fournit, nous sommes mieux à même d’éviter d’être perturbés ou de réagir d’une manière qui pourrait être destructrice.

Qu’est-ce qui déclenche la colère?

Les déclencheurs sont des réponses automatiques et parfois involontaires à un stimulus précis. On parle de déclencheurs émotionnels lorsque la réaction est une émotion comme la colère, la frustration, la tristesse ou la honte. 

Nos propres pensées, souvenirs, expériences et états mental, émotionnel et physique actuels influencent tous le moment où une situation ou un stimulus particulier peuvent provoquer des réactions automatiques, ainsi que l’ampleur de ceux-ci. Par exemple, si une personne que vous connaissez et en qui vous avez confiance se met en colère, vous pouvez ressentir de la compassion. Si une personne qui vous semble intimidante se met en colère, vous pouvez ressentir de la peur ou vous mettre en colère vous-même. 

Une fois que nous pouvons déterminer si nous sommes susceptibles d’avoir une réaction automatique à des comportements, des mots ou des situations en particulier, nous sommes plus à même de choisir notre réaction à ces déclencheurs émotionnels de manière plus intentionnelle. Cela permettra probablement de réduire les conflits, les préjudices et les regrets. 

Le site Web esantementale.ca présente les quatre grandes catégories suivantes de déclencheurs qui ont tendance à provoquer la colère. Certaines situations peuvent relever de plus d’une catégorie.

  • La frustration. La colère est une réaction commune quand l’on tente de réaliser quelque chose d’important et qu’un obstacle s’interpose. Par exemple, vous postulez à un nouveau poste que vous voulez vraiment, mais quelqu’un qui vous semble moins qualifié obtient le poste.
  • Les irritations. Les tracas quotidiens sont ennuyeux et peuvent provoquer de la colère. Par exemple, vous tentez de travailler et vous êtes tout le temps dérangé ou vous vous rendez compte, au moment de revenir à la maison, que vous avez oublié quelque chose au bureau et vous devez retourner le prendre.
  • Les abus. La colère est une réaction normale et prévisible à un abus verbal, physique ou sexuel. Par exemple, quelqu’un vous diminue constamment, vous frappe ou vous force à faire quelque chose que vous ne voulez pas faire.
  • L’injustice. Le fait d’être traité injustement peut aussi entraîner de la colère. Par exemple, vous êtes blâmé pour avoir manqué une date limite au travail alors que c’était en fait la faute d’une autre personne.

La confrontation est un autre déclencheur courant de la colère. Cependant, apprendre à tolérer la confrontation peut nous aider à connaître le point de vue d’autrui et à partager le nôtre de manière plus calme et plus respectueuse. Vous pouvez également consulter la ressource Résoudre les conflits personnels pour obtenir des conseils et des techniques à utiliser en cas de conflit. 

Parfois, la colère fait partie d’un problème de santé mentale sous-jacent, comme le syndrome de stress post-traumatique ou la dépression. Elle peut également être le résultat d’une lésion cérébrale, des effets secondaires de certains médicaments ou suppléments, ou d’autres problèmes de santé physique sous-jacents tels que des douleurs chroniques. Dans ces cas, il est préférable de traiter l’affection sous-jacente et de considérer la colère comme un symptôme à gérer. 

Lorsque la colère devient un problème

Lorsque nous retenons ou nions notre colère, les conséquences négatives de la non-résolution du problème peuvent s’accumuler au fil du temps et entraîner des problèmes de santé physique et mentale. Une colère non résolue ou non traitée peut également entraîner des réactions inappropriées qui conduisent à la perte de relations, d’emploi ou de confiance.

Le site Web esantementale.ca suggère que la colère peut devenir un problème si elle :

  • Est trop fréquente. Parfois, la colère est appropriée et utile pour nous pousser à résoudre les problèmes. Toutefois, si vous devez faire face à beaucoup de colère au quotidien, celle-ci peut nuire à votre qualité de vie, à vos relations et à votre santé. Même si votre colère est justifiée, vous vous sentirez mieux si vous choisissez uniquement vos batailles les plus importantes et laissez tomber le reste.
  • Est trop intense. Une colère très intense est rarement une bonne chose. La colère déclenche une réponse d’adrénaline et toutes sortes de réactions physiologiques (p. ex. le rythme cardiaque accélère, la respiration accélère, etc.). Lorsque nous sommes très en colère, nous sommes également beaucoup plus susceptibles d’agir de manière impulsive et de faire ou dire quelque chose que nous regretterons plus tard.
  • Dure trop longtemps. Lorsque les sentiments de colère durent longtemps, ils sont difficiles sur votre humeur et votre état physique. Quand vous demeurez en colère, la moindre chose peut vraiment vous faire sortir de vos gonds.
  • Conduit à l’agression. Nous sommes plus susceptibles de devenir agressifs lorsque notre colère est très intense. S’en prendre aux autres, verbalement ou physiquement, est une façon inefficace de gérer les conflits. Lorsque la colère mène à l’agression, personne n’en profite.
  • Perturbe le travail ou les relations. Une colère intense et fréquente peut nuire à vos relations avec vos collègues de travail, les membres de votre famille et vos amis. Dans le pire des cas, la colère peut entraîner la perte d’un emploi, et détériorer ou détruire des relations importantes.

Comment puis-je gérer ma colère?

Il est inévitable que vous ressentiez parfois de la colère. Ce qui n’est pas inévitable, c’est la façon dont vous gérez et exprimez votre colère.

La colère peut nous inciter à prendre des mesures efficaces pour remédier à une injustice. La colère pose problème lorsque nous la laissons dicter nos comportements au lieu d’utiliser notre sagesse et de choisir nos propres comportements. Ces comportements existent sur un continuum et varient en sévérité. L’intensité du comportement peut inclure la motivation, l’inspiration, la paralysie, la fureur ou la rage.

Les réactions émotionnelles sont souvent automatiques et involontaires. Nous exerçons généralement un certain contrôle sur ce que nous faisons de cette émotion. Il ne s’agit pas de ne jamais se mettre en colère, mais plutôt d’apprendre à exprimer sa colère de façon constructive afin de minimiser les effets négatifs qu’un comportement colérique peut avoir sur soi ou sur autrui.

La ressource Exprimer sa colère de façon constructive comprend des conseils sur la manière de réagir plus efficacement lorsque l’on est en colère. 

Lorsque nous sommes en colère, nous pouvons changer notre façon de bouger et de parler. Il est important d’être conscient de ces changements, car ils peuvent être interprétés d’une manière que vous n’aviez pas prévue. Les ressources La conscience du langage corporel et Communiquer clairement peuvent vous aider à être plus intentionnel.

La colère peut également être le symptôme d’autres émotions et sentiments forts. Dans ce cas, la colère serait considérée comme une émotion secondaire par rapport à la peur, la douleur, la honte ou d’autres émotions. Nous pensons parfois que l’expression de la colère est un signe de force, alors que les expressions de la peur ou de l’anxiété, de l’insécurité ou de la blessure sont un signe de faiblesse. Bien sûr, ce n’est pas vrai, mais cela peut être le résultat de notre éducation ou de nos expériences. En connaissant l’émotion sous-jacente, nous avons plus de chances de pouvoir traiter plus efficacement le problème qui l’a provoquée. Une partie de l’intelligence émotionnelle est la capacité d’exprimer efficacement toutes les émotions. 

La ressource Remettre en question ses pensées de colère peut vous aider lorsque la colère vous semble dévorante ou vous empêche de faire face à d’autres problèmes. 

Selon esantementale.ca, lorsque nous vivons une situation provoquant de la colère, notre comportement peut avoir un impact important sur l’ampleur de la colère que nous ressentons et sur sa durée

Essayez d’éviter de faire ce qui suit : 

  • Garder tout en dedans. Une façon de gérer la colère est d’éviter de dire quoi que ce soit et de s’éloigner, tout en restant fâché. Cette façon de vivre sa colère est généralement inefficace étant donné que :
    • le problème ne s’en va pas; 
    • quand vous repensez à ce qui est arrivé, vous devenez colérique; 
    • au fil du temps, votre colère se transforme en ressentiment; 
    • parce que vous n’avez pas tenté de résoudre le problème, vous pouvez vous sentir découragé et vous en vouloir.
  • Être sur la défensive. Si vous réagissez trop rapidement à un sentiment de colère, vous vous êtes plus porté à exprimer de l’hostilité non productive envers les autres.  Quand vous donnez l’impression d’être amer ou de vous conduire comme un adversaire, il arrive fréquemment que l’autre personne agisse de manière hostile en retour.
  • Montrer de l’agressivité. L’agression physique ou verbale est rarement la meilleure réaction à une situation qui provoque la colère. Les actes agressifs sont habituellement des actes impulsifs que l’on regrette plus tard.  L’agressivité entraîne des conséquences négatives pour toutes les personnes concernées et ne résout rien à long terme.

Pour obtenir des renseignements et des conseils sur la compréhension et la gestion des autres émotions, consultez la ressource Intelligence émotionnelle – pour les employés.

Ressources supplémentaires

Bibliographie

Contributors include.articlesDavid K. MacDonaldMary Ann BayntonÉquipe de Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale de 2022 à aujourd’hui

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