Une personne qui vous est chère semble éprouver des problèmes de santé mentale

Questions et stratégies pour vous aider à engager une conversation de soutien lorsqu’une personne qui vous est chère semble éprouver des problèmes de santé mentale.

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Ce sujet fait partie d’une série de sujets de la bibliothèque de conversations de soutien. Avant d’engager la conversation, passez en revue les directives, y compris ce que vous devez faire si vous vous inquiétez pour la sécurité d’une autre personne.

Que remarquez-vous?

Vous remarquez qu’une personne qui vous est chère semble éprouver des problèmes de santé mentale. Peut-être remarquez-vous un changement dans son apparence par rapport à son état normal, par exemple une diminution des soins personnels. Il est possible qu’elle se retire d’activités qu’elle aimait auparavant ou qu’elle trouve difficile de s’adonner à ces activités comme elle le faisait auparavant. Il se peut aussi qu’elle parle d’une apathie générale à l’égard de la vie ou qu’elle mentionne qu’elle se sent déconnectée d’elle-même ou des autres. Vous vous rendez peut-être compte que quelque chose a vraiment changé pour cette personne, que ce soit dans son apparence ou dans les pensées qu’elle communique.

Que devez-vous savoir?

Nous traversons tous des phases de bonne ou de mauvaise santé mentale au cours de notre vie, tout comme nous traversons des phases de bonne ou de mauvaise santé physique. Cela est normal, car nous nous adaptons aux différentes circonstances de la vie. Tout comme pour la santé physique, nous pouvons considérer la santé mentale sur un continuum dans lequel nous sommes dans un état « sain » à une extrémité et dans un état « malade » à l’autre.* Une mauvaise santé mentale est un sujet de préoccupation lorsqu’une personne n’est pas capable de rebondir, ce qui signifie que sa santé mentale semble stagner dans un endroit malsain ou décliner davantage.

* Modèle de continuum de santé mentale, ministère de la Défense, 2017

De quoi devez-vous tenir compte?

Il est important de détecter rapidement les signes avant-coureurs d’un déclin de la santé mentale pour aider une personne à se rétablir. La détection précoce des signes avant-coureurs peut également contribuer à réduire la gravité d’un problème de santé mentale en développement. Le fait de remarquer des changements dans le comportement ou les pensées d’une personne peut l’aider à reconnaître que les choses ont changé et qu’elle pourrait avoir besoin d’aide. Les problèmes de santé mentale peuvent être difficiles à reconnaître par nous-mêmes, car nous vivons notre vie dans notre tête et ne remarquons parfois pas les changements dans nos sentiments ou nos comportements qui ont un impact négatif sur notre vie. Le fait de bénéficier du point de vue d’une autre personne peut aider un individu à remarquer si quelque chose a changé pour lui et a une incidence négative sur sa vie.

Engagement d’une conversation de soutien

Adoptez un état d’esprit adéquat

Engagez la conversation dans un esprit de soutien. Soyez attentif à vos propres intentions cachées, comme le fait de vouloir corriger ou influencer la personne. Évitez les déclarations du type « vous », par exemple : « vous faites toujours... ». Elles donnent souvent à la personne le sentiment d’être jugée ou critiquée. Soyez curieux et gardez à l’esprit que vous ne savez rien de ses expériences.

Questions pour vérifier votre état d’esprit :

  • Quelles sont mes hypothèses sur cette situation?
  • Comment vais-je exclure ces hypothèses de la conversation et me montrer conciliant?
  • Qu’est-ce que j’espère accomplir en engageant cette conversation?
  • Comment puis-je éviter que ma soif de résultat n’interfère avec ma capacité à apporter du soutien?

Relevez

Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d’hypothèses ou d’opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.

Exemples d’amorces de conversation pour signaler une anomalie :

  • « J’ai remarqué que tu ne sembles pas toi-même ces derniers temps, et je m’inquiète pour toi. Est-ce que tu te sens bien? » [Soyez prêt à lui dire ce qui est différent.]
  • « J’ai remarqué que dans la conversation, tu as l’air déprimé. Qu’est-ce qui a changé pour toi dernièrement? »

Préparation de l’intervention

Toutes les conversations de soutien ne permettent pas de comprendre comment vous pouvez aider une personne. N’oubliez pas que l’objectif d’une conversation de soutien est de comprendre ses besoins et souhaits, et aussi de savoir si elle est disposée à recevoir de l’aide. Les lignes directrices ci-dessous peuvent vous aider à vous préparer à intervenir lorsque la personne est ouverte ou non à une discussion.

Lorsque la personne ne semble pas ouverte à la discussion – une réponse de fermeture :

Tout le monde n’est pas à l’aise pour répondre à des questions sur ses sentiments ou sur les raisons de son changement de comportement. Vous pouvez obtenir des réponses évasives, comme « Je vais bien » ou « Ça ne te regarde pas ». Dans ce cas, vous pouvez réitérer votre préoccupation et leur laisser une ouverture à laquelle ils pourront avoir recours lorsqu’ils seront prêts.

  • « Je m’inquiétais pour toi et je voulais savoir ce qui ne va pas. Si tu dis que tu vas bien, je te fais confiance. Si la situation change, je suis là pour te soutenir si tu as besoin de moi. »

Si la conversation de soutien s’arrête là, vous devriez vous sentir bien d’avoir remarqué le problème de la personne et de vous être informé de son bien-être. Essayez de ne pas vous sentir personnellement concerné par la réponse ou le ton, même si la conversation ne mène nulle part. Il faut du courage pour engager ce genre de conversation, et il ne vous appartient pas de forcer cette personne à remarquer ou à modifier son comportement.

Lorsque la personne semble être ouverte à la discussion – une réponse d’ouverture :

Si la personne confirme que ses sentiments ou les circonstances de sa vie ont effectivement changé, vous avez réussi à engager une conversation de soutien.

Vous pourriez alors poursuivre en ces termes :

  • « Dis-m’en davantage. Je veux mieux comprendre ce que tu vis. »

Continuez à vous conformer aux lignes directrices ci-dessous pour engager une conversation de soutien.

Poursuite de la conversation

Écoutez attentivement

Écoutez attentivement si la personne ne se sent pas soutenue ou ne parvient pas à satisfaire ses besoins. Lorsqu’elle a fini de parler, assurez-vous d’avoir bien entendu en reformulant sa déclaration et en lui demandant si vous l’avez bien comprise.

Exemple d’« écoute » dans la conversation :

  • « Je comprends que tu te sens différent et que tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais cela a une incidence négative sur toi. Est-ce exact? »

Mettez en évidence les points forts

Mettez en évidence les points forts que vous voyez chez la personne. Il peut s’agir, par exemple, du courage ou de la persévérance dont elle a fait preuve pour faire face à la situation qu’elle vient de vous exposer.

 Exemple de « mise en évidence des points forts » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que tu te sentes à l’aise pour me faire part de ces changements que tu as remarqués. Je reconnais qu’il faut du courage pour remarquer ces différents sentiments et pensées. »

Déterminez le soutien

Déterminez le soutien que la personne souhaite obtenir et indiquez-lui les ressources pertinentes. N’insistez pas sur le soutien ou les ressources qu’elle ne veut pas ou qu’elle n’est pas prête à accepter.

Exemples de « détermination du soutien » dans la conversation :                                          

  • « Tu as souligné la nécessité d’aborder ces différentes pensées et sentiments, alors comment puis-je t’aider au mieux en ce moment? »
  • « Je peux t’aider à trouver des ressources remédier à ce problème. Cela te conviendrait-il? »

*Remarque : Si vous avez des limites sur la façon dont vous pouvez apporter votre soutien, soyez précis sur ce que vous pouvez faire. L’offre de soutien doit être réaliste et correspondre à vos propres capacités et au temps dont vous disposez. Sinon, parlez de ce qu’il est réaliste pour vous deux de faire en ce moment pour créer un changement dans la vie de la personne.

Élaborez un plan d’action

Élaborez un plan d’action avec la personne pour exploiter ses points forts. Ensuite, faites un suivi régulier et ajoutez d’autres ressources lorsqu’elle est prête. Donnez un calendrier précis ou expliquez comment vous allez la soutenir. 

Exemple d’« élaboration d’un plan d’action » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que nous ayons eu cette conversation, dans laquelle tu as mentionné quelques éléments que tu souhaites explorer pour créer un changement dans ta vie. Je te ferai part de mon offre de soutien durant la semaine prochaine. »

Merci pour votre soutien! Vous avez pris le temps d’apprendre à engager une conversation qui permet à votre proche ou ami de savoir que vous faites attention à lui et que vous vous souciez de son bien‑être. En montrant votre intérêt, vous pouvez l’aider à évaluer s’il doit continuer dans la même voie ou apporter des changements à certains éléments de sa vie. Pour certains, cela peut être le début d’un parcours nécessitant une aide supplémentaire de services de soutien ou de professionnels.

Ressources supplémentaires

Pour être un soutien efficace, il est utile de mieux comprendre ce que vit votre proche ou ami. Consultez ces ressources pour mieux cerner le contexte de leurs expériences :

Pour les dirigeants qui essaient d'aider les employés, consultez :

Contributors include.articlesIris the DragonJessica GrassMary Ann Baynton

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