Une personne qui vous est chère est réticente à retourner au travail

Questions et stratégies pour vous aider à engager une conversation de soutien lorsqu’une personne qui vous est chère est réticente à retourner au travail.

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Ce sujet fait partie d’une série de sujets de la bibliothèque de conversations de soutien. Avant d’engager la conversation, passez en revue les directives, y compris ce que vous devez faire si vous vous inquiétez pour la sécurité d’une autre personne.

Que remarquez-vous?

Vous remarquez qu’une personne qui vous est chère semble réticente à retourner au travail. Peut-être remarquez-vous qu’il évite de plus en plus le sujet ou se désiste de toute discussion. Elle se plaint éventuellement de perturbation du sommeil ou de fortes réactions physiologiques dans son corps, telles que l’essoufflement ou les douleurs musculaires. Dans la conversation, il se peut qu’elle exprime des inquiétudes quant à son retour au travail et qu’elle semble submergée par ces inquiétudes. Vous pourriez aussi remarquer des fluctuations d’humeur à mesure que la date de retour au travail approche.

Que devez-vous savoir?

Il peut être normal d’éprouver des sentiments de crainte avant de reprendre le travail – c’est un changement auquel il faut s’adapter après un arrêt de travail. Le changement est toujours inconfortable. Toutefois, si la crainte de reprendre le travail semble se manifester régulièrement dans les comportements et les pensées, vous devriez vous en préoccuper. Si une personne s’est absentée du travail en raison d’une blessure, d’un problème de santé ou même à la suite d’une pandémie, son retour au travail peut lui causer de l’anxiété. Si elle s’est absentée du travail en raison d’une blessure ou d’un problème de santé, elle peut craindre que les autres la jugent pour avoir pris ce congé. Elle peut avoir peur de ne pas être en mesure de s’orienter dans son travail si ses capacités ont diminué. Ou encore, elle peut redouter d’autres inconnues, telles qu’une nouvelle routine, une nouvelle direction ou l’exposition à d’autres personnes pendant une pandémie. Vous trouverez ici de plus amples informations sur la manière d’avoir une conversation de soutien avec une personne qui vous est chère et qui semble anxieuse.

De quoi devez-vous tenir compte?

Même si le travail définit souvent la manière dont nous nous sentons et dont nous nous identifions, le retour au travail après un arrêt de travail causé par  un événement imprévu peut s’avérer effrayant, car, s’il ne se passe pas bien, cela peut affecter notre confiance en soi; cette crainte crée un stress supplémentaire.  Le retour au travail peut avoir des conséquences importantes, car le travail représente de nombreuses facettes de la vie : sécurité, routine, relations avec les autres, identité et valeur perçue dans la vie. Afin de mieux la soutenir, gardez à l’esprit les risques potentiels qu’une personne pourrait percevoir en retournant au travail.

Engagement d’une conversation de soutien

Adoptez un état d’esprit adéquat

Engagez la conversation dans un esprit de soutien. Soyez attentif à vos propres intentions cachées, comme le fait de vouloir corriger ou influencer la personne. Évitez les déclarations du type « vous », par exemple : « vous faites toujours... ». Elles donnent souvent à la personne le sentiment d’être jugée ou critiquée. Soyez curieux et gardez à l’esprit que vous ne savez rien de ses expériences.

Questions pour vérifier votre état d’esprit :

  • Quelles sont mes hypothèses sur cette situation?
  • Comment vais-je exclure ces hypothèses de la conversation et me montrer conciliant?
  • Qu’est-ce que j’espère accomplir en engageant cette conversation?
  • Comment puis-je éviter que ma soif de résultat n’interfère avec ma capacité à apporter du soutien?

Relevez

Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d’hypothèses ou d’opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.

Exemple d’amorces de conversation pour signaler une anomalie :

  • « J’ai remarqué que tu évites le sujet du retour au travail lorsque nous l’abordons. Est-ce que tu te sens bien à propos de ton retour au travail? »

Préparation de l’intervention

Toutes les conversations de soutien ne permettent pas de comprendre comment vous pouvez aider une personne. N’oubliez pas que l’objectif d’une conversation de soutien est de comprendre ses besoins et souhaits, et aussi de savoir si elle est disposée à recevoir de l’aide. Les lignes directrices ci-dessous peuvent vous aider à vous préparer à intervenir lorsque la personne est ouverte ou non à une discussion.

Lorsque la personne ne semble pas ouverte à la discussion – une réponse de fermeture :

Tout le monde n’est pas à l’aise pour répondre à des questions sur ses sentiments ou sur les raisons de son changement de comportement. Vous pouvez obtenir des réponses évasives, comme « Je vais bien » ou « Ça ne te regarde pas ». Dans ce cas, vous pouvez réitérer votre préoccupation et leur laisser une ouverture à laquelle ils pourront avoir recours lorsqu’ils seront prêts.

  • « Je m’inquiétais pour toi et je voulais savoir ce qui ne va pas. Si tu dis que tu vas bien, je te fais confiance. Mais si la situation change, je suis là pour te soutenir si tu as besoin de moi. »

Si la conversation de soutien s’arrête là, vous devriez vous sentir bien d’avoir remarqué le problème de la personne et de vous être informé de son bien-être. Essayez de ne pas vous sentir personnellement concerné par la réponse ou le ton, même si la conversation ne mène nulle part. Il faut du courage pour engager ce genre de conversation, et il ne vous appartient pas de forcer cette personne à remarquer ou à modifier son comportement.

Lorsque la personne semble être ouverte à la discussion – une réponse d’ouverture :

Si la personne confirme que ses sentiments ou les circonstances de sa vie ont effectivement changé, vous avez réussi à engager une conversation de soutien.

Vous pourriez alors poursuivre en ces termes :

  • « Dis-m’en davantage. Je veux mieux comprendre ce que tu vis. »

Continuez à vous conformer aux lignes directrices ci-dessous pour engager une conversation de soutien.

Poursuite de la conversation

Écoutez attentivement

Écoutez attentivement si la personne ne se sent pas soutenue ou ne parvient pas à satisfaire ses besoins. Lorsqu’elle a fini de parler, assurez-vous d’avoir bien entendu en reformulant sa déclaration et en lui demandant si vous l’avez bien comprise.

Exemple d’« écoute attentive » dans la conversation :

  • « Je comprends que tu penses [que les gens te jugeront, que tu as peur de ne pas pouvoir travailler comme avant, que tu t’inquiètes des conflits non résolus ou que les inconnues sur le retour au travail sont inquiétantes]. Est-ce bien cela? »

Mettez en évidence les points forts

Mettez en évidence les points forts que vous voyez chez la personne. Il peut s’agir, par exemple, du courage ou de la persévérance dont elle a fait preuve pour faire face à la situation qu’elle vient de vous exposer.

 Exemple de « mise en évidence des points forts » dans la conversation :

  • « Merci de me faire part de ces préoccupations. Je respecte ta persévérance à relever les défis de la vie. »

Déterminez le soutien

Déterminez le soutien que la personne souhaite obtenir et indiquez-lui les ressources pertinentes. N’insistez pas sur le soutien ou les ressources qu’elle ne veut pas ou qu’elle n’est pas prête à accepter.

Exemples de « détermination du soutien » dans la conversation :

  • « Tu as souligné la nécessité de faire face [aux sentiments de peur liés au retour au travail]; alors, comment puis-je t’aider soutenir au mieux en ce moment? »
  • « Je peux t’aider à trouver des ressources pour remédier à ce problème. Cela te conviendrait‑il? »

*Remarque : Si vous avez des limites sur la façon dont vous pouvez apporter votre soutien, soyez précis sur ce que vous pouvez faire. L’offre de soutien doit être réaliste et correspondre à vos propres capacités et au temps dont vous disposez. Sinon, parlez de ce qu’il est réaliste pour vous deux de faire en ce moment pour créer un changement dans la vie de la personne.

Élaborez un plan d’action

Élaborez un plan d’action avec la personne pour exploiter ses points forts. Ensuite, faites un suivi régulier et ajoutez d’autres ressources lorsqu’elle est prête. Donnez un calendrier précis ou expliquez comment vous allez la soutenir. 

 Exemple d’« élaboration d’un plan d’action » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que nous ayons eu cette conversation, dans laquelle tu as mentionné quelques points que tu souhaites aborder pour créer un changement dans ta vie. Je te ferai part de mon offre de soutien durant la semaine prochaine. »

Merci pour votre soutien! Vous avez pris le temps d’apprendre à engager une conversation qui permet à votre proche ou ami de savoir que vous faites attention à lui et que vous vous souciez de son bien‑être. En montrant votre intérêt, vous pouvez l’aider à évaluer s’il doit continuer dans la même voie ou apporter des changements à certains éléments de sa vie. Pour certains, cela peut être le début d’un parcours nécessitant une aide supplémentaire de services de soutien ou de professionnels.

Ressources supplémentaires

Pour être un soutien efficace, il est utile de mieux comprendre ce que vit votre proche ou ami. Consultez ces ressources pour mieux cerner le contexte de leurs expériences :

Pour les dirigeants qui essaient d'aider les employés, consultez :

 

Contributors include.articlesIris the DragonJessica GrassMary Ann Baynton

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