Une personne qui vous est chère semble stressée

Questions et stratégies pour vous aider à engager une conversation de soutien lorsqu’une personne qui vous est chère semble stressée.

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Ce sujet fait partie d’une série de sujets de la bibliothèque de conversations de soutien. Avant d’engager la conversation, passez en revue les directives, y compris ce que vous devez faire si vous vous inquiétez pour la sécurité d’une autre personne.

Que remarquez-vous ?

Vous remarquez qu’une personne qui vous est chère semble stressée. Elle se comporte et communique peut-être différemment. Elle est peut-être plus irritable. Il se peut que vous remarquiez qu’elle consomme plus d’alcool pour faire face aux événements de la vie, ou qu’elle semble avoir des difficultés à prendre des décisions. La personne s’est peut-être plainte de douleurs corporelles ou d’un sommeil perturbé.

Que devez-vous savoir?

Le stress affecte chaque personne différemment, mais il peut affecter le corps aussi bien que l’esprit. Il peut se présenter sous la forme de douleurs ou perturber le fonctionnement du corps, notamment en ce qui concerne :

  • la digestion;
  • Les habitudes de sommeil;
  • les niveaux d’énergie;
  • la concentration.

Le stress est un élément normal de la vie lorsqu’une personne vit ce qu’elle perçoit comme une menace. Les menaces sont souvent liées à l’adaptation à de nouvelles circonstances. Lorsqu’il y a trop d’ajustements à faire en même temps, le stress peut être accablant et entraver notre fonctionnement quotidien.

De quoi devez-vous tenir compte?

Si le niveau de stress d’une personne vous inquiète, vérifiez si elle a entrepris de nouvelles responsabilités ou si ses conditions de vie ont changé. Notez mentalement ce que vous avez remarqué comme changement dans sa vie. Prenez également note des changements dans son comportement ou sa façon de communiquer.

Engagement d’une conversation de soutien

Adoptez un état d’esprit adéquat

Engagez la conversation dans un esprit de soutien. Soyez attentif à vos propres intentions cachées, comme le fait de vouloir corriger ou influencer la personne. Évitez les déclarations du type « vous », par exemple : « vous faites toujours... ». Elles donnent souvent à la personne le sentiment d’être jugée ou critiquée. Soyez curieux et gardez à l’esprit que vous ne savez rien de ses expériences.

Questions pour vérifier votre état d’esprit :

  • Quelles sont mes hypothèses sur cette situation?
  • Comment vais-je exclure ces hypothèses de la conversation et me montrer conciliant?
  • Qu’est-ce que j’espère accomplir en engageant cette conversation?
  • Comment puis-je éviter que ma soif de résultat n’interfère avec ma capacité à apporter du soutien?

Relevez

Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d’hypothèses ou d’opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.

Exemple d’amorce de conversation pour signaler une anomalie :

  • « J’ai remarqué que tu as l’air [plus occupé, bouleversé, distrait] ces derniers temps, et je suis inquiet pour toi. S’il te plaît, dis-moi ce qui se passe. »

Préparation de l’intervention

Toutes les conversations de soutien ne permettent pas de comprendre comment vous pouvez aider une personne. N’oubliez pas que l’objectif d’une conversation de soutien est de comprendre ses besoins et souhaits, et aussi de savoir si elle est disposée à recevoir de l’aide. Les lignes directrices ci-dessous peuvent vous aider à vous préparer à intervenir lorsque la personne est ouverte ou non à une discussion.

Lorsque la personne ne semble pas ouverte à la discussion – une réponse de fermeture :

Tout le monde n’est pas à l’aise pour répondre à des questions sur ses sentiments ou sur les raisons de son changement de comportement. Vous pouvez obtenir des réponses évasives, comme « Je vais bien » ou « Ça ne te regarde pas ». Dans ce cas, vous pouvez réitérer votre préoccupation et leur laisser une ouverture à laquelle ils pourront avoir recours lorsqu’ils seront prêts.

  • « Je m’inquiétais pour toi et je voulais savoir ce qui ne va pas. Si tu dis que tu vas bien, je te fais confiance. Mais si la situation change, je suis là pour te soutenir si tu as besoin de moi. »

Si la conversation de soutien s’arrête là, vous devriez vous sentir bien d’avoir remarqué le problème de la personne et de vous être informé de son bien-être. Essayez de ne pas vous sentir personnellement concerné par la réponse ou le ton, même si la conversation ne mène nulle part. La personne n’est peut-être pas encore prête à discuter de la question, mais vous avez montré que vous vous en souciez. Il faut du courage pour engager ce genre de conversation, et il ne vous appartient pas de forcer cette personne à remarquer ou à modifier son comportement.

Lorsque la personne semble être ouverte à la discussion – une réponse d’ouverture :

Si la personne confirme que ses sentiments ou les circonstances de sa vie ont effectivement changé, vous avez réussi à engager une conversation de soutien.

Vous pourriez alors poursuivre en ces termes :

  • « Dis-m’en davantage. Je veux mieux comprendre ce que tu vis. »

Continuez à vous conformer aux lignes directrices ci-dessous pour engager une conversation de soutien.

Poursuite de la conversation

Écoutez attentivement

Écoutez attentivement si la personne ne se sent pas soutenue ou ne parvient pas à satisfaire ses besoins. Lorsqu’elle a fini de parler, assurez-vous d’avoir bien entendu en reformulant sa déclaration et en lui demandant si vous l’avez bien comprise.

Exemple d’« écoute attentive » dans la conversation :

  • « Tu sembles me dire que la vie est devenue difficile et que tu as besoin de plus d’aide et de temps pour te remettre sur pied et planifier. C’est bien cela? »

Mettez en évidence les points forts

Mettez en évidence les points forts que vous voyez chez la personne. Il peut s’agir par exemple du courage ou de la persévérance dont elle a fait preuve pour faire face à la situation qu’elle vient de vous exposer.

Exemple de « mise en évidence des points forts » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que tu aies décidé de me parler de cette situation. Cela a dû être difficile de surmonter cela tout seul. Il faut du courage pour parler de ses préoccupations à une autre personne. »

Déterminez le soutien

Déterminez le soutien que la personne souhaite obtenir et indiquez-lui les ressources pertinentes. N’insistez pas sur le soutien ou les ressources qu’elle ne veut pas ou qu’elle n’est pas prête à accepter.

Exemples de « détermination du soutien » dans la conversation :

  • « Tu as parlé de la nécessité de passer plus de temps seul pour prendre soin de toi et de réexaminer les modes de vie pour réduire le stress. Je sais que tu as des idées sur la façon dont tu pourrais y parvenir, alors comment puis-je te soutenir au mieux en ce moment? »
  • « Je peux t’aider à trouver un soutien supplémentaire. »
  • « Je pourrais garder tes enfants samedi après-midi pendant quelques heures – cela t’aiderait‑il ? »

*Remarque : Si vous avez des limites sur la façon dont vous pouvez apporter votre soutien, soyez précis sur ce que vous pouvez faire. L’offre de soutien doit être réaliste et correspondre à vos propres capacités et au temps dont vous disposez. Sinon, parlez de ce qu’il est réaliste pour vous deux de faire en ce moment pour créer un changement dans la vie de la personne.

Élaborez un plan d’action

Élaborez un plan d’action avec la personne pour exploiter ses points forts. Ensuite, faites un suivi régulier et ajoutez d’autres ressources lorsqu’elle est prête. Donnez un calendrier précis ou expliquez comment vous allez la soutenir.  

Exemple d’« élaboration d’un plan d’action » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que nous ayons eu cette conversation, dans laquelle tu as mentionné quelques points que tu voulais aborder pour susciter un changement dans ta vie. Je te ferai parvenir une offre de soutien durant la semaine prochaine ».

Merci pour votre soutien! Vous avez pris le temps d’apprendre à engager une conversation qui permet à votre proche ou ami de savoir que vous faites attention à lui et que vous vous souciez de son bien‑être. En montrant votre intérêt, vous pouvez l’aider à évaluer s’il doit continuer dans la même voie ou apporter des changements à certains éléments de sa vie. Pour certains, cela peut être le début d’un parcours nécessitant une aide supplémentaire de services de soutien ou de professionnels.

Ressources supplémentaires

Pour être un soutien efficace, il est utile de mieux comprendre ce que vit votre proche ou ami. Consultez ces ressources pour mieux cerner le contexte de leurs expériences :

Contributors include.articlesIris the DragonJessica GrassMary Ann Baynton

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