Une personne qui vous est chère semble consommer beaucoup d’alcool

Questions et stratégies pour vous aider à engager une conversation de soutien lorsqu’une personne qui vous est chère semble consommer beaucoup d’alcool.

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Ce sujet fait partie d’une série de sujets de la bibliothèque de conversations de soutien. Avant d’engager la conversation, passez en revue les directives, y compris ce que vous devez faire si vous vous inquiétez pour la sécurité d’une autre personne.

Que remarquez-vous ?

Vous remarquez qu’une personne qui vous est chère semble consommer beaucoup d’alcool. Peut-être remarquez-vous que son humeur change considérablement au cours de la journée ou qu’elle est parfois plus irritable. Elle peut aussi :

  • devenir plus renfermée sur elle-même;
  • boire en solitaire;
  • choisir de boire plutôt que de s’occuper d’autres obligations et devoirs de la vie courante;
  • sembler fonctionner normalement, mais quand même susciter des inquiétudes.

Que devez-vous savoir?

La consommation d’alcool est un passe-temps culturel qui, s’il n’est pas bien compris ou géré, peut avoir une incidence négative sur notre vie. Les gens choisissent généralement de boire pour des raisons personnelles ou sociales. Parmi les raisons personnelles, citons la nécessité de faire face à la vie ou à des émotions désagréables. Les gens boivent aussi en société pour être avec d’autres personnes et passer un bon moment. La consommation d’alcool devient un problème lorsqu’elle a une répercussion négative sur notre capacité à fonctionner dans la vie quotidienne ou qu’elle interfère avec les relations. À cause de la façon dont les médias et les perceptions culturelles présentent l’alcool, les gens ne considèrent souvent pas leur consommation d’alcool comme un problème.

De quoi devez-vous tenir compte?

Si vous êtes préoccupé par la consommation d’alcool d’une personne, déterminez si sa consommation a changé. Cette personne buvait-elle uniquement en société autrefois, mais aujourd’hui, elle boit seule ? Examinez si les circonstances de sa vie ont effectivement changé et si elle essaie de faire face à des responsabilités ou à un stress supplémentaire. Peut-être qu’elle buvait occasionnellement, mais qu’elle semble maintenant boire presque tous les jours. De manière générale, examinez comment elle consomme de l’alcool, pour quelle raison et si l’alcool a une incidence négative sur leur fonctionnement régulier et leurs relations. Parfois, vous pourriez ne pas vous renseigner directement sur leur consommation d’alcool, mais sur ce qui a pu changer dans leur vie pour influencer leur consommation d’alcool.

Engagement d’une conversation de soutien

Adoptez un état d’esprit adéquat

Engagez la conversation dans un esprit de soutien. Soyez attentif à vos propres intentions cachées, comme le fait de vouloir corriger ou influencer la personne. Évitez les déclarations du type « vous », par exemple : « vous faites toujours... ». Elles donnent souvent à la personne le sentiment d’être jugée ou critiquée. Soyez curieux et gardez à l’esprit que vous ne savez rien de ses expériences.

Questions pour vérifier votre état d’esprit :

  • Quelles sont mes hypothèses sur cette situation?
  • Comment vais-je exclure ces hypothèses de la conversation et me montrer conciliant?
  • Qu’est-ce que j’espère accomplir en engageant cette conversation?
  • Comment puis-je éviter que ma soif de résultat n’interfère avec ma capacité à apporter du soutien?

Relevez

Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d’hypothèses ou d’opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.

Exemple d’amorce de conversation pour signaler une anomalie :

  • « Je remarque que tu ne te joins plus autant qu’avant à nous pour les événements familiaux et je suis inquiet. Comment te sens-tu? »

Préparation de l’intervention

Toutes les conversations de soutien ne permettent pas de comprendre comment vous pouvez aider une personne. N’oubliez pas que l’objectif d’une conversation de soutien est de comprendre ses besoins et souhaits, et aussi de savoir si elle est disposée à recevoir de l’aide. Les lignes directrices ci-dessous peuvent vous aider à vous préparer à intervenir lorsque la personne est ouverte ou non à une discussion.

Lorsque la personne ne semble pas ouverte à la discussion – une réponse de fermeture :

Tout le monde n’est pas à l’aise pour répondre à des questions sur ses sentiments ou sur les raisons de son changement de comportement. Vous pouvez obtenir des réponses évasives, comme « Je vais bien » ou « Ça ne te regarde pas ». Dans ce cas, vous pouvez réitérer votre préoccupation et leur laisser une ouverture à laquelle ils pourront avoir recours lorsqu’ils seront prêts.

  • « Je m’inquiétais pour toi et je voulais savoir ce qui ne va pas. Si tu dis que tu vas bien, je te fais confiance. Mais si la situation change, je suis là pour te soutenir si tu as besoin de moi. »

Si la conversation de soutien s’arrête là, vous devriez vous sentir bien d’avoir remarqué le problème de la personne et de vous être informé de son bien-être. Essayez de ne pas vous sentir personnellement concerné par la réponse ou le ton, même si la conversation ne mène nulle part. Il faut du courage pour engager ce genre de conversation, et il ne vous appartient pas de forcer cette personne à remarquer ou à modifier son comportement.

Lorsque la personne semble être ouverte à la discussion – une réponse d’ouverture :

Si la personne confirme que ses sentiments ou les circonstances de sa vie ont effectivement changé, vous avez réussi à engager une conversation de soutien.

Vous pourriez alors poursuivre en ces termes :

  • « Dis-m’en davantage. Je veux mieux comprendre ce que tu vis. »

Continuez à vous conformer aux lignes directrices ci-dessous pour engager une conversation de soutien.

Poursuite de la conversation

Écoutez attentivement

Écoutez attentivement si la personne ne se sent pas soutenue ou ne parvient pas à satisfaire ses besoins. Lorsqu’elle a fini de parler, assurez-vous d’avoir bien entendu en reformulant sa déclaration et en lui demandant si vous l’avez bien comprise.

Exemple d’« écoute attentive » dans la conversation :

  • « Tu as mentionné que tu te sentais fatigué et démotivé pour t’engager dans tes activités habituelles, et que parfois la consommation d’alcool aide à échapper à ces sentiments. Est-ce bien cela? »

Mettez en évidence les points forts

Mettez en évidence les points forts que vous voyez chez la personne. Il peut s’agir, par exemple, du courage ou de la persévérance dont elle a fait preuve pour faire face à la situation qu’elle vient de vous exposer.

Exemple de « mise en évidence des points forts » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que tu aies décidé de me faire part de cette situation. Prendre un moment pour réfléchir à ce qui a changé et à ce qui ne fonctionne plus demande du courage. »

Déterminez le soutien

Déterminez le soutien que la personne souhaite obtenir et indiquez-lui les ressources pertinentes. N’insistez pas sur le soutien ou les ressources qu’elle ne veut pas ou qu’elle n’est pas prête à accepter.

Exemples de « détermination du soutien » dans la conversation :

  • « Tu as déclaré que tu te sens démotivé et trop fatigué pour t’engager dans des activités régulières et que la consommation d’alcool peut être une source de préoccupation pour toi. Je sais que tu as des idées sur la façon d’aller de l’avant, alors comment puis-je te soutenir au mieux en ce moment? »
  • « Je peux t’aider à trouver des ressources. Cela te convient-il? »

*Remarque : Si vous avez des limites sur la façon dont vous pouvez apporter votre soutien, soyez précis sur ce que vous pouvez faire. L’offre de soutien doit être réaliste et correspondre à vos propres capacités et au temps dont vous disposez. Sinon, parlez de ce qu’il est réaliste pour vous deux de faire en ce moment pour créer un changement dans la vie de la personne.

Élaborez un plan d’action

Élaborez un plan d’action avec la personne pour exploiter ses points forts. Ensuite, faites un suivi régulier et ajoutez d’autres ressources lorsqu’elle est prête. Donnez un calendrier précis ou expliquez comment vous allez la soutenir. 

Exemple d’« élaboration d’un plan d’action » dans la conversation :                             

  • « Je suis très heureux que nous ayons eu cette conversation, dans laquelle tu as mentionné quelques points que tu voulais aborder pour susciter un changement dans ta vie. Je te ferai parvenir une offre de soutien durant la semaine prochaine. »

Merci pour votre soutien! Vous avez pris le temps d’apprendre à engager une conversation qui permet à votre proche ou ami de savoir que vous faites attention à lui et que vous vous souciez de son bien‑être. En montrant votre intérêt, vous pouvez l’aider à évaluer s’il doit continuer dans la même voie ou apporter des changements à certains éléments de sa vie. Pour certains, cela peut être le début d’un parcours nécessitant une aide supplémentaire de services de soutien ou de professionnels.

Ressources supplémentaires

Pour être un soutien efficace, il est utile de mieux comprendre ce que vit votre proche ou ami. Consultez ces ressources pour mieux cerner le contexte de leurs expériences :

Pour les dirigeants qui essaient d'aider les employés, consultez :

Contributors include.articlesIris the DragonJessica GrassMary Ann Baynton

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