Une personne qui vous est chère fait face à une séparation ou à un divorce

Questions et stratégies pour vous aider à engager une conversation de soutien lorsqu’une personne qui vous est chère fait face à une séparation ou un divorce.

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Ce sujet fait partie d’une série de sujets de la bibliothèque de conversations de soutien. Avant d’engager la conversation, passez en revue les directives, y compris ce que vous devez faire si vous vous inquiétez pour la sécurité d’une autre personne.

Que remarquez-vous ?

Vous remarquez qu’une personne qui vous est chère fait à une rupture. Il est possible que vous remarquiez ce qui suit :

  • La personne change d’humeur et ressent des émotions contradictoires allant de la tristesse au soulagement;
  • Elle semble distraite, déconcentrée ou dépassée;
  • Elle vous parle de ses inquiétudes et de ses craintes accrues face à l’avenir et de l’impact physique que le stress de ces pensées et de nouvelles décisions ont eu sur elle. Par exemple, ils peuvent avoir un sommeil perturbé ou des maux d’estomac.

Que devez-vous savoir?

Lorsqu’une personne vit une rupture, elle se retrouve en territoire inconnu et son monde peut sembler bouleversé. Ses routines et ses rôles familiers dans la vie peuvent être perturbés, voire changés. Même si la relation n’était pas saine pour elle, elle lui était familière. La perte de cette relation peut susciter chez elle un sentiment d’incertitude quant à l’avenir. L’inconnu est effrayant pour bon nombre de personnes; il peut être source de stress et accroître les inquiétudes face aux situations de la vie, comme les finances, la garde des enfants et le logement.

En même temps, une personne qui vit une séparation ou un divorce vit une perte et pourrait être en train de faire le deuil de sa relation. La perte peut être définie comme une expérience universelle de changement, tandis que le deuil est la réponse émotionnelle à ce changement. Cliquez ici pour en savoir plus sur la façon d’engager une conversation de soutien avec une personne éprouvée.

De quoi devez-vous tenir compte?

Si vous vous inquiétez pour une personne qui vit une séparation ou un divorce, comprenez qu’elle a beaucoup de choses à gérer. Elle doit faire face à toutes les pertes qu’entraînent les changements liés à la rupture d’une relation et assumer de nouveaux rôles et responsabilités qui ajoutent du stress à sa vie. Il est important de la soutenir dans son cheminement pour qu’elle s’adapte à ces nouvelles circonstances et de l’accompagner dans cette période de transition. Les commentaires que vous jugez encourageants, tels que « Votre situation est meilleure qu’avant », sont rarement utiles, car la personne peut ne pas partager cette opinion à ce moment-là. Le simple fait d’être à l’écoute de ses besoins et d’être là pour la soutenir est très utile.

Engagement d’une conversation de soutien

Adoptez un état d’esprit adéquat

Engagez la conversation dans un esprit de soutien. Soyez attentif à vos propres intentions cachées, comme le fait de vouloir corriger ou influencer la personne. Évitez les déclarations du type « vous », par exemple : « vous faites toujours... ». Elles donnent souvent à la personne le sentiment d’être jugée ou critiquée. Soyez curieux et gardez à l’esprit que vous ne savez rien de ses expériences.

Questions pour vérifier votre état d’esprit :

  • Quelles sont mes hypothèses sur cette situation?
  • Comment vais-je exclure ces hypothèses de la conversation et me montrer conciliant?
  • Qu’est-ce que j’espère accomplir en engageant cette conversation?
  • Comment puis-je éviter que ma soif de résultat n’interfère avec ma capacité à apporter du soutien?

Relevez

Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d’hypothèses ou d’opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.

Exemples d’amorces de conversation pour signaler une anomalie :

  • « J’ai remarqué que tu sembles [débordé, en conflit émotionnel, déconcentré] ces derniers temps, et je suis inquiet pour toi. Qu’est-ce qui se passe? »
  • « J’ai remarqué dans la conversation que tu t’inquiètes de plus en plus pour l’avenir. Peux-tu me faire part de certaines de tes inquiétudes? »

Préparation de l’intervention

Toutes les conversations de soutien ne permettent pas de comprendre comment vous pouvez aider une personne. N’oubliez pas que l’objectif d’une conversation de soutien est de comprendre ses besoins et souhaits, et aussi de savoir si elle est disposée à recevoir de l’aide. Les lignes directrices ci-dessous peuvent vous aider à vous préparer à intervenir lorsque la personne est ouverte ou non à une discussion.

Lorsque la personne ne semble pas ouverte à la discussion – une réponse de fermeture :

Tout le monde n’est pas à l’aise pour répondre à des questions sur ses sentiments ou sur les raisons de son changement de comportement. Vous pouvez obtenir des réponses évasives, comme « Je vais bien » ou « Ça ne te regarde pas ». Dans ce cas, vous pouvez réitérer votre préoccupation et leur laisser une ouverture à laquelle ils pourront avoir recours lorsqu’ils seront prêts.

  • « Je m’inquiétais pour toi et je voulais savoir ce qui ne va pas. Si tu dis que tu vas bien, je te fais confiance. Mais si la situation change, je suis là pour te soutenir si tu as besoin de moi. »

Si la conversation de soutien s’arrête là, vous devriez vous sentir bien d’avoir remarqué le problème de la personne et de vous être informé de son bien-être. Essayez de ne pas vous sentir personnellement concerné par la réponse ou le ton, même si la conversation ne mène nulle part. Il faut du courage pour engager ce genre de conversation, et il ne vous appartient pas de forcer cette personne à remarquer ou à modifier son comportement.

Lorsque la personne semble être ouverte à la discussion – une réponse d’ouverture :

Si la personne confirme que ses sentiments ou les circonstances de sa vie ont effectivement changé, vous avez réussi à engager une conversation de soutien.

Vous pourriez alors poursuivre en ces termes :

  • « Dis-m’en davantage. Je veux mieux comprendre ce que tu vis. »

Continuez à vous conformer aux lignes directrices ci-dessous pour engager une conversation de soutien.

Poursuite de la conversation

Écoutez attentivement

Écoutez attentivement si la personne ne se sent pas soutenue ou ne parvient pas à satisfaire ses besoins. Lorsqu’elle a fini de parler, assurez-vous d’avoir bien entendu en reformulant sa déclaration et en lui demandant si vous l’avez bien comprise.

Exemples d’« écoute attentive » dans la conversation :

  • « Je comprends que tu te sens submergé par les émotions pendant cette période. Beaucoup de choses changent, et il est difficile de préserver sa stabilité. Est-ce bien cela? »
  • « Tu m’as dit que depuis la rupture, tu es plus inquiet concernant l’avenir. Ai-je bien compris? »

Mettez en évidence les points forts

Mettez en évidence les points forts que vous voyez chez la personne. Il peut s’agir, par exemple, du courage ou de la persévérance dont elle a fait preuve pour faire face à la situation qu’elle vient de vous exposer.

Exemple de « mise en évidence des points forts » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que tu sois à l’aise pour me parler de ce que tu ressens. Tu t’es adapté à de nombreux changements dans ta vie en peu de temps, et ce n’est pas facile. »

Déterminez le soutien

Déterminez le soutien que la personne souhaite obtenir et indiquez-lui les ressources pertinentes. N’insistez pas sur le soutien ou les ressources qu’elle ne veut pas ou qu’elle n’est pas prête à accepter.

Exemples de « détermination du soutien » dans la conversation :

  • Tu as souligné la nécessité d’aborder les problèmes tels que [des sentiments contradictoires ou accablants, l’anxiété accrue face à l’avenir], alors comment puis-je t’aider au mieux en ce moment? »
  • « Je peux t’aider à trouver des ressources pour résoudre ces problèmes. Cela te convient-il? »

*Remarque : Si vous avez des limites sur la façon dont vous pouvez apporter votre soutien, soyez précis sur ce que vous pouvez faire. L’offre de soutien doit être réaliste et correspondre à vos propres capacités et au temps dont vous disposez. Sinon, parlez de ce qu’il est réaliste pour vous deux de faire en ce moment pour créer un changement dans la vie de la personne.

Élaborez un plan d’action

Élaborez un plan d’action avec la personne pour exploiter ses points forts. Ensuite, faites un suivi régulier et ajoutez d’autres ressources lorsqu’elle est prête. Donnez un calendrier précis ou expliquez comment vous allez la soutenir. 

Exemple d’« élaboration d’un plan d’action » dans la conversation :

  • « Je suis très heureux que nous ayons eu cette conversation, dans laquelle tu as mentionné quelques points sur lesquels tu veux agir. Je te ferai part de mon offre de soutien au cours de la semaine prochaine. »

Merci pour votre soutien! Vous avez pris le temps d’apprendre à engager une conversation qui permet à votre proche ou ami de savoir que vous faites attention à lui et que vous vous souciez de son bien‑être. En montrant votre intérêt, vous pouvez l’aider à évaluer s’il doit continuer dans la même voie ou apporter des changements à certains éléments de sa vie. Pour certains, cela peut être le début d’un parcours nécessitant une aide supplémentaire de services de soutien ou de professionnels.

Ressources supplémentaires

Pour être un soutien efficace, il est utile de mieux comprendre ce que vit votre proche ou ami. Consultez ces ressources pour mieux cerner le contexte de leurs expériences :

Contributors include.articlesIris the DragonJessica GrassMary Ann Baynton

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