Protégez votre équipe contre les préjudices psychologiques

Les préjudices psychologiques peuvent résulter d’un stress ou d’un traumatisme grave. Il existe des approches visant à renforcer la résilience qui réduisent le risque que des préjudices psychologiques soient aussi graves quant aux répercussions ou à la durée. Les stratégies proposées s’inscrivent dans le cadre d’activités de renforcement de l’esprit d’équipe ou de développement des employés et ne sont pas de nature clinique.

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Qu’est-ce qu’un préjudice psychologique? Koch et coll. (2005) le définissent comme « un état émotionnel lié au stress résultant de menaces et de blessures réelles ou imaginaires ». 

Bien que des personnes exerçant certaines activités soient plus susceptibles d’être exposées à des incidents traumatisants – le personnel responsable de la sécurité publique, le personnel chargé des plaintes et les conseillers en toxicomanie ou en santé mentale, par exemple – des événements pénibles peuvent se produire pour toute personne travaillant avec le public ou dans des situations où il pourrait y avoir des blessures physiques graves. En fait, un événement pénible inattendu peut survenir dans n’importe quel milieu de travail. 

Une enquête menée en 2021 auprès de 5 500 travailleurs canadiens a révélé que seulement 39 % des répondants ont l’impression que leur employeur les a bien préparés pour les exigences de l’emploi (Recherche en santé mentale Canada, 2021).

Pourquoi s’agit-il d’une responsabilité du lieu de travail?

Sur les lieux de travail où il existe un risque de blessure physique, nous prenons des mesures pour éliminer le risque ou nous en protéger. Il peut s’agir d’une formation sur la sécurité, d’équipement, de règles et de processus. Sur les lieux de travail où il existe un risque de préjudice psychologique, y compris de traumatisme, nous devons faire mieux pour éliminer ce risque ou nous en protéger. Souvent, l’effet débilitant du préjudice psychologique peut durer plus longtemps qu’un préjudice physique et avoir des répercussions sur tous les aspects de la vie d’une personne. 

Il peut être impossible d’éviter l’exposition à des incidents traumatisants. Par contre, il est possible de mieux préparer les employés à gérer ces expériences de manière à en réduire les répercussions négatives à long terme. 

La valeur ajoutée d’une formation sur la sécurité psychologique réside dans le fait qu’elle peut contribuer à améliorer la résilience en général, notamment en permettant de mieux surmonter les difficultés professionnelles et personnelles. Nous proposons plusieurs ressources et stratégies que vous pouvez utiliser vous-même ou avec votre équipe pour vous protéger contre les effets négatifs de l’exposition à des traumatismes. 

Vous pouvez utiliser ces stratégies de protection et ces ressources gratuites avec votre équipe.

Définir les pensées

Apprendre à définir nos pensées, plutôt que de les laisser gouverner nos émotions, est un premier pas. En comprenant que nos pensées ne sont pas nécessairement des faits ou utiles, nous pouvons les remettre intentionnellement en question. Cela nous permet de remplacer les processus de pensée problématiques ou inefficaces par des pensées plus objectives et axées sur la recherche de solutions. La page Nommer, affirmer et recadrer : des outils personnels de gestion du stress comprend une série de ressources que vous pouvez utiliser pour animer un atelier avec vos employés afin d’examiner et de favoriser la compréhension de ce concept.

Gérer les émotions

Les émotions sont généralement le résultat de pensées sur nous-mêmes, sur notre situation ou sur les motivations des autres. Savoir que nos pensées peuvent être erronées n’empêche pas toujours les émotions de se manifester. Il existe de nombreuses façons de gérer ses émotions afin de pouvoir réagir d’une manière qui soit positive pour soi plutôt que négative. L’autoévaluation de l’intelligence émotionnelle peut vous aider à mettre en place de nombreuses stratégies visant à répondre à des besoins émotionnels particuliers. Vous pouvez confier cette tâche à l’ensemble de votre groupe et leur demander de partager uniquement leur plan d’amélioration, sans avoir à communiquer leurs résultats personnels.

Accroître la concentration

La pleine conscience n’est pas nécessairement une méditation zen. C’est une façon de vivre le moment présent sans ajouter de couches d’émotions dues à des pensées anxieuses sur l’avenir ou à des regrets sur le passé. Elle évite de porter un jugement sur la situation ou les personnes concernées, mais favorise la capacité à réagir de manière réfléchie à ce qui se passe. Vous pouvez faciliter une activité simple comme la relaxation musculaire progressive pour aider vos employés à se détacher de leurs pensées et de leurs émotions et à prendre conscience du moment présent. Cette activité peut être particulièrement utile avant une réunion ou une discussion importante pour amener les participants dans un lieu moins stressant.

Améliorer les stratégies d’adaptation

La plupart d’entre nous s’en sortent bien, mais nous pourrions tous être pris au dépourvu par une crise inattendue ou nous sentir débordés lorsque les facteurs de stress commencent à s’accumuler. Parfois, ce qui semble être une crise peut conduire à une croissance post-traumatique en nous aidant à apprendre, à évoluer ou à choisir une voie plus positive. Plus nous sommes résilients, plus il est probable que nous puissions en bénéficier. Le Plan visant à accroître la résilience est un outil qui peut aider à développer ces compétences.

Références

  1. Koch, W. J., Douglas, K. S., Nicholls, T. L. et O’Neill, M. L. (2005). « Psychological injuries: Forensic assessment, treatment, and law. » Oxford University Press
  2. Recherche en santé mentale Canada. (2021). « La santé et la sécurité psychologiques sur les lieux de travail au Canada. » Recherche en santé mentale Canada. https://www.mhrc-rsmc.ca/sante-et-securite-psychologiques-dans-les-milieux-de-travail-canadiens.
  3. Nugent, N. R., Sumner, J. A. et Amstadter, A. B. (2014). « Resilience after trauma: From surviving to thriving. » European Journal of Psychotraumatology, vol. 5, no 1, 25339.
Contributors include.articlesDr. Joti SamraLindsay CrawfordMary Ann BayntonSarah JennerÉquipe de Stratégies en milieu de travail sur la santé mentale de 2022 à aujourd’hui

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